En Essonne Réussir, n°151.
Chanel, Dior, Cartier, etc. font appel à cette société familiale parmi les plus anciennes de France, pour donner un écrin, conçu avec art, à leurs produits.
Avec les 170 ans d’existence, les établissements Bénard sont l’une des plus anciennes sociétés françaises familiales. L’entreprise est spécialisée dans la transformation de papier pour l’emballage, le cartonnage et le packaging haut de gamme. « Nous travaillons pour les plus grandes marques de luxe, explique Jean Decroix, 56 ans. Elles nous confient la réalisation du conditionnement de leurs produits. » Et le Pdg. de citer quelques-uns des prestigieux clients de l’entreprise : Chanel, Dior ou encore Cartier.
sur le site de production installé à Bondoufle depuis 2007, les établissements Bénard conçoivent et fabriquent leurs emballages en s’appuyant notamment sur une parfaite maîtrise des techniques d’héliogravure et de gaufrage du papier. Le produit est ensuite livré à un cartonnier qui réalise les boîtes.
Devenu Pdg. à 20 ans, suite au décès de sa mère, Jean Decroix a abandonné ses études pour se consacrer à l’entreprise. « J’ai pris des responsabilités dans des conditions difficiles, je ne connaissais rien à l’activité de l’entreprise, j’ai tout appris sur le tas, je suis un vrai autodidacte, déclare-t-il, avant d’ajouter avec humour : je suis devenu l’un des plus jeunes entrepreneurs d’une des plus vieilles entreprises de France. »
Trente-cinq ans plus tard, Jean Decroix dirige l’entreprise avec un enthousiasme intact. « Le secret de la longévité de notre entreprise, c’est avant tout la qualité de notre savoir-faire, souligne l’entrepreneur essonnien. Au fil du temps, nous avons acquis une précieuse expertise technique appréciée par nos clients, et qui explique leur fidélité à nos produits, sans oublier le service rendu auquel est très attachée l’industrie du luxe. »
Bien évidemment, la longévité et la réussite, c’est aussi et surtout du travail. La société compte neuf salariés et le chef d’entreprise forme lui-même les nouvelles recrues à l’art de la transformation du papier : « il n’existe aucune école pour ce métier« . Des salariés qui sont d’ailleurs particulièrement fidèles : « quand ils quittent l’entreprise, c’est souvent pour partir à la retraite« .
Sur un marché de niche, l’activité reste soutenue. « Ce que j’aime par-dessous, c’est la réactivité, c’est mon moteur. Quand les clients me proposent de nouveaux challenges, c’est un vrai travail d’équipe que de relever le défi. Et c’est la raison pour laquelle je suis toujours à mon poste depuis 35 ans ! »
L.Janeyriat
En Essonne Réussir n°151 – mars/avril/mai 2016